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L'obsolescence programmée ou l’enjeu de la réparabilité

Selon un récent sondage de la Fédération Romande des Consommateurs (FRC) et de ses consoeurs (SKS et ACSI), 97% des consommateurs ont déjà dû jeter au moins une fois un objet encore en bon état parce que le coût de la réparation était trop élevé ou que les pièces détachées n’étaient pas ou plus disponibles.

Illustration défi 01.03.2021 Source : miele.fr

Le ras-le-bol est général et le verdict sans appel: le marché propose trop de produits dont la durée de vie est plus courte que ce que n’attendent leurs détenteurs. Ces chiffres démontrent aussi tout l’enjeu autour de la question de la réparabilité. Dans ce domaine, l’accès aux pièces détachées, la difficulté à démonter l’objet et le prix de la réparation en sont les principaux freins. Sans parler de l’obsolescence technologique, soit l’absence de mises à jour. Les Repair Cafés offrent certes des outils qui peuvent aider le consommateur, mais ces solutions sont inutiles si la conception même des objets rend toute panne irrémédiable…

Le Parlement européen a récemment décidé de rendre les réparations attrayantes, systématiques et peu coûteuses, notamment en étendant les garanties ou en améliorant l’accès aux informations sur la réparation et l’entretien des produits. Il souhaite en outre introduire un étiquetage obligatoire, afin de fournir au consommateur des informations claires et faciles à comprendre sur la durée de vie estimée et la réparabilité d’un produit. Présentant une note allant de 1 à 10, cet indice de réparabilité offre la possibilité de comparer les produits avant acquisition. La FRC milite pour l’instauration d’un tel indice en Suisse.

L’introduction de prescriptions techniques favorisant la réparation est aussi une voie à suivre. Les appareils devraient notamment être facilement démontables pour favoriser la réparation directe par l’utilisateur. Cela implique la possibilité d’utiliser des outils standards et l’interdiction de pratiques telles que l’impossibilité de changer des pièces indispensables au fonctionnement de l’objet (LED intégrées dans les luminaires). Ces éléments plaident en somme pour la mise en place d’une véritable économie circulaire, puisque les produits doivent être pensés dès l’origine pour durer et être réparés.

Source : Fédération Romande des Consommateurs

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